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Histoire des souverains Faës & des Pilliers

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MessageSujet: Histoire des souverains Faës & des Pilliers Histoire des souverains Faës & des Pilliers I_icon_minitimeMer 15 Sep - 15:26

Le plus simple pour vous aider à comprendre ce qu'il s'est passé et que je vous fasse revivre la discussion entre V'lane et Mac.

Attention spoiler LIVRE 3!!!

K.M. Moning: page 339 à 348 a écrit:
-Qu'est-ce exactement que le Sinsar Dubh, V'lane? Pourquoi tout le monde le veut-il?

Paupières mi-closes, il tourna les yeux de côté. Son regard était humain, pensif, énigmatique, comme s'il était occupé à sélectionner parmi une masse de données celles qu'il était éventuellement disposé à me communiquer.

-Qu'en sais-tu, MacKayla?

-Pratiquement rien. Qu'y a-t-il... à l'intérieur, que tout le monde désire si fort?

J'avais du mal à le considérer comme un simple livre, comme un objet contenant des informations, alors que l'image qui s'était gravée dans mon esprit était la sinistre silhouette d'une Bête et non celle d'un ensemble de pages.

-A quoi ressemblait-il lorsque tu l'as vu? à un grimoire lourd et ancien, fermé par des ferrures et des boucles?

Je hochai la tête.

-As-tu vu la créature qu'il devient?

Il me scruta du regard.

-Je vois que c'est le cas. Tu as négligé de me le dire.

-Je ne pensais pas que c'était important.

-Tout ce qui concerne le Sinsar Dubh est important. Quelles légendes les humains racontent-ils au sujet de nos origines, sidhe-seer?

Lorsqu'il m'appelait par ce titre, et non par mon nom, c'était un signe indiscutable qu'il était contrarié. Je lui expliquai les quelques détails que j'avais glanés dans le Livre des Invasions. Il secoua la tête.

-De l'histoire récente, grossièrement erronée. Nous sommes ici depuis bien plus longtemps que cela. Connais-tu le passé du roi Unseelie?

-Non.

-Alors tu ne sais pas qui il est.

Je fis signe que non.

-Le Roi noir était autrefois le souverain de la lumière, l'époux de la reine, et il était seelie. Au commencement, il n'existait que les Seelies.

Il avait gagné. J'étais captivée. Ceci était de l'authentique savoir faë, dispensé de le bouche d'un faë. Jamais je ne trouverais de telles informations dans les archives des sidhe-seers!

-Que s'est-il passé?

-Que s'est-il passé dans votre Eden? rèpliqua-t-il. Que se passe-t-il toujours? Il y a quelqu'un qui en veut plus.

-Le roi ? demandai-je.

-Notre filiation est matriarcale. Le roi n'était qu'un prince consort. Seule la reine connaissait le Chant-qui-forme.

-De quoi s'agit-il?

J'avais entendu Barrons employer ce terme, que j'avais également rencontré dans mes lectures, mais j'ignorais de quoi il s'agissait.

-Cela est impossible à expliquer à ton intelligence limitée.

-Essayez quand même, dis-je sèchement.

Il esquissa l'un de ses haussements d'épaules désinvoltes.

-C'est la vie. C'est ce qui nous a donné naissance. C'est l'ultime pouvoir de création, ou de destruction selon la façon dont on l'utilise. Il s'élève pour forger... le changement.

-Par opposition à l'immobilité.

-Exactement, dit V'lane.

Puis, fronçant les sourcils:

-Tu ris de moi, ajouta-t-il.

-Juste un peu. Les faës ne comprennent-ils vraiment que ces deux notions?

Soudain, une bise glaciale balaya la terrasse, puis de menus cristaux de givre tombèrent sur mon assiette.

-Notre perception n'est pas limitée, sidhe-seer. Elle est si vaste qu'elle défie votre pâle vocabulaire, tout comme le fait mon nom. C'est parce que notre capacité de conception est immense que nous devons distiller les faits pour ne conserver que leur essence. N'aie jamais la prétention de comprendre notre nature profonde! Nous avons longtemps frayé avec les tiens, mais jamais nous ne leur avons montré notre véritable visage. Il vous est impossible de nous contempler. SI je te montrais...

Il s'interrompit brusquement.

-Si vous me montriez quoi, V'lane? demandai-je avec douceur.

Je glissais entre mes lèvres un morceau de blini couvert de caviar légèrement givré. C'était la première fois que j'y goûtais... et la dernière. Les Rhino-boys avaient meilleur goût! Je me hâtai de manger une fraise, que je fis descendre par une gorgée de champagne.
V'lane me sourit. Il avait progressé: son sourire était plus spontané, moins mécanique. L'atmosphère se réchauffa, le givre fondit.

-Peu importe. Tu voulais en savoir plus sur nos origines.

Je voulais surtout en savoir plus sur le Livre, mais j'étais ouverte à toutes les informations qu'il accepterait de me communiquer.

-Comment connaissez-vous l'histoire des miens, si vous avez bu au Chaudron?

-Nous disposons d'archives. Après avoir bu, la plupart d'entre nous n'ont pas d'autre priorité que de retrouver ce qu'ils étaient avant.

-Vous vous souvenez que vous oubliez...

Comme s'était étrange! Et comme c'était horrible, pensai-je, d'être aussi paranoïaque, d'avoir vécu assez longtemps pour sombrer dans la folie! De renaître sans jamais être totalement neuf. De revenir empli de crainte, dans un environnement ou règnent la méfiance et la traîtrise.

-Donc, le roi seelie voulait en savoir plus... suggérai-je.

-Oui. Il enviait à la reine sa connaissance du Chant-qui-forme et lui demanda de le lui enseigner. Il s'était épris d'une mortelle dont il ne voulait pas être privé tant qu'il n'aurait pas rassasié son esprit d'elle. Son désir ne tiédissait pas. Elle était... différente à ses yeux. Moi, je l'aurais simplement remplacée par une autre. Il demanda à la souveraine d'en faire une faëe.

-La reine peut faire cela? Rendre faë un humain?

-Je l'ignore. Le roi l'en croyait capable. Toujours est-il qu'elle refusa et qu'il tenta de lui dérober ce qu'il voulait. Lorsqu'elle le prit sur le fait, elle le punit. Puis elle attendit que sa passion s'apaise. En vain. Il commença à... pratiquer certaines expériences sur des faës de moindre extraction, dans l'espoir d'apprendre le Chant.

-Quel genre d'expériences?

-Un humain pourrait comprendre cela comme une forme avancée de mutation génétique, ou de clonage, sans ADN ni matière physique à transmuter. Il tenta de créer la vie, MacKayla. Et il réussit, mais sans le Chant-qui-forme.

-Je croyais que le Chant était la vie? Comment a-t-il pu créer de la vie sans le Chant?

-Précisément. Le résultat était imparfait. Défectueux.

Je poussai un petit cri de surprise en comprenant.

-Il avait créé les Unseelies!

-Oui. Nos frères sombres sont les enfants du roi Seelie. Celui-ci a poursuivi ses expériences pendant des milliers d'années, en cachant son travail à la reine. Leur nombre alla croissant, de même que leur appétit.

-Cette mortelle devait avoir disparu depuis longtemps, à cette époque. Quel est le rapport avec elle?

-Elle était vivante, maintenue en vie dans une cage qu'il avait fabriquée, mais dans sa prison, elle dépérissait. Alors il créa les Miroirs de Transfert pour elle et lui donna des mondes à explorer. Bien que le temps passe à l'extérieur des Miroirs, à l'intérieur, il n'existe pas. On peut y rester des milliers de siècles et en sortir sans avoir vieilli d'une heure.

-Je croyais qu'ils servaient à voyager entre les royaumes?

-On les utilise également à cette fin. Les Miroirs sont... quelque chose de complexe, et doublement, depuis qu'ils furent maudits. Lorsque la reine perçut le développement de leur pouvoir, elle convoqua le roi à la cour et lui demanda de les détruire. La création était son privilège, non celui du roi. En vérité, elle était décontenancée en découvrant qu'il était devenu si puissant. Le roi prétendit les avoir créés pour lui en faire cadeau, ce qui la flatta, car il ne l'avait gratifiée d'aucun hommage depuis des siècles.
"Seulement, il ne lui offrit qu'une partie des Miroirs. Il lui cacha les autres, ceux qu'il réservait à sa concubine, tandis qu'il faisait planter de luxuriants jardins et ériger un immense palais blanc et lumineux, au sommet d'une colline, avec des centaines de fenêtres et des milliers de pièces. Lorsque la mortelle commença à se lasser, il forgea pour elle l'Amulette, afin qu'elle puisse façonner la réalité selon son désir. Lorsqu'elle se plaignit de sa solitude, il créa la Cassette.

-A quoi sert-elle?

-Je l'ignore. On ne l'a pas vue depuis.

-Allez-vous me dire qu'il lui a aussi fabriqué le Livre? Dans quel but ?

-Patience, sidhe-seer. C'est moi qui raconte. Les siècles passèrent. Le roi poursuivit ses expériences et créa de nouvelles... aberrations. Avec le temps, dont nous disposons par chance en abondance, celles-ci s'améliorèrent, au point que certaines d'entre elles devinrent aussi belles que n'importe quel Seelie. L'aristocratie Unseelie était née, avec ses princes et ses princesses. Les frères obscurs de ceux de Lumière. Et tout comme leurs semblables, ils revendiquèrent ce qui leur revenait de droit: le pouvoir, la liberté de circulation, la supériorité sur les êtres inférieurs. Le roi refusa. Le secret était un aspect essentiel de son plan.

-Jusqu'à ce que l'un d'entre eux se présente devant la reine, devinai-je. L'un des Unseelies.

-Oui. Lorsqu'elle découvrit la traîtrise du roi, elle tenta de lui ôter ses pouvoirs, mais il était devenu trop puissant et il en avait trop appris - non pas le Chant, mais une autre mélodie, bien plus sombre. Ils s'affrontèrent violemment, envoyèrent leurs armées à l'assaut. Des milliers de faës périrent. A cette époque, nous disposions d'armes bien plus nombreuses que les rares exemplaires qui existent encore aujourd'hui. Faery devint triste et sombre. Le ciel se teinta du sang des nôtres, la planète sur laquelle nous vivions pleura devant notre déchéance et se fissura d'un côté à l'autre. Ils continuèrent de se battre. Jusqu'au jour où le roi tua la souveraine de Faery.

Je pris une douloureuse inspiration.

-La reine est morte?

-Et le Chant avec elle. Elle fut transpercée avant d'avoir pu nommer celle qui lui succéderait et lui transmettre son pouvoir. Lorsqu'elle décéda, le roi et tous les Unseelies disparurent. Avant de trépasser, elle avait toutefois eu le temps d'achever les murs de la prison et, dans son dernier souffle, de prononcer le sort pour y enfermer les Unseelies. Ceux qui se trouvaient hors de portée du sortilège furent pourchassés par les Seelies et abattus.

-Et le Livre, dans tous ça?

-Le Livre n'aurait jamais dû être ce qu'il est aujourd'hui. Il a été créé en gage d'expiation.

-D'expiation? répétai-je. Vous voulez dire, pour avoir tué la reine?

-Non. Le geste du roi était destiné à sa concubine, qui s'était enfuie des Miroirs et s'était donné la mort. Elle haïssait tant ce que le roi était devenu qu'elle l'avait quitté de la seule façon possible pour elle.

Je frissonnai, glacée par ce sombre récit.

-On dit que le roi perdit momentanément la raison. Lorsqu'il la recouvrit, il considéra avec horreur le royaume sombre qu'il avait fondé. En mémoire d'elle, il fit le voeu de changer, de devenir le souverain de son peuple, mais il en avait trop appris. Le savoir est le pouvoir. Un immense savoir est un immense pouvoir. Aussi longtemps qu'il le posséderait, son peuple n'aurait pas confiance en lui. Conscient que les siens ne le laisseraient pas s'approcher du Chaudron d'Oubli et que, même s'ils le faisaient, ils le tueraient dès qu'il y aurait bu, il fabriqua un mystérieux livre afin d'y consigner toute sa science ténébreuse. Ainsi libéré de son pouvoir, il exilerait le livre dans un autre royaume, où il ne pourrait ni être retrouvé, ni être utilisé pour faire le mal. Il se promit de revenir vers les siens en tant que souverain seelie, de leur demander pardon et de les guider vers un nouvel âge. Ce serait le commencement du patriarcat en Faery. Les Unseelies, bien entendu, resteraient derrière les barreaux.

-Alors voilà ce qu'est le Livre! m'exclamai-je. Une part du Roi Noir en personne... La pire!

-Au fil des siècles, il se transforma, comme tous les objets faës. Il devint quelque chose de vivant, très différent de ce qu'il était lors de sa création par le roi.

-Pourquoi le roi ne l'a-t-il pas détruit?

-Il avait fabriqué... comment dites-vous... son Doppelgänger. Son sosie. Il ne pouvait le vaincre. Il craignait qu'un jour, celui-ci soit plus fort que lui. Il l'envoya loin, et pendant longtemps, le livre fut perdu.

Je me demandais toujours comment il était parvenu entre les mains des sidhe-seers. Je ne posai pas la question, car si V'lane ignorait qu'il avait séjourné à l'Abbaye, je ne voulais pas qu'il l'apprenne par moi. Il vouait un tel mépris à Rowena qu'il pouvait décider de la punir, au risque de faire souffrir d'autres sidhe-seers.

-Pourquoi la reine le veut-elle? Et d'abord, si elle est morte, qui est Aoibheal?

-L'une des celles qui vinrent après elle pour tenter de guider notre peuple. Elle le cherche parce que, selon une croyance, enfouie parmi toute la noirceur du Livre, se trouve la clé du véritable Chant-qui-forme que les miens ont perdu voici sept cent mille ans. Le roi était près, très près de le retrouver. Et ce n'est qu'avec les fils vivants de ce chant que les Unseelies peuvent être ramenés en prison.

-Et Darroc? Pourquoi le désire-t-il?

-Dans sa folie, il espère s'approprier sa puissance.

-Et Barrons?

-Idem.

-Suis-je supposée croire que vous êtes différent? que vous donneriez joyeusement tant de pouvoir à la reine, sans penser un instant à vous-même?

Il y avait un brin de saracasme dans ma voix. V'lane était synonyme de "Moi d'abord".

-Tu oublies quelque chose, MacKayla. Je suis seelie. Je ne peux pas toucher le Livre. Elle, si. La reine et le roi sont les deux seuls d'entre nous à pouvoir toucher tous les Piliers, seelies ou unseelies. Tu dois le retrouver. Appelle-moi et je t'escorterai jusqu'à elle. A nous seuls, nous n'avons aucun espoir de reconstruire les murs, s'ils s'effondraient. Ni la vieille femme, ni Darroc, ni Barrons. Tu dois, tout comme moi, placer ta confiance en la reine.

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